Le gouvernement israélien a donné son feu vert à un investissement pour un projet controversé de téléphérique reliant Jérusalem-Ouest à la Vieille ville, située à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.
À la veille du transfert officiel de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, vivement décrié par les Palestiniens, le gouvernement israélien a fait une annonce qui risque aussi faire polémique.
Un projet de téléphérique reliant Jérusalem-Ouest à la Vieille ville, située à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël, a été approuvé dimanche 13 mai par les autorités. Selon le ministre du Tourisme, il "va changer la face de Jérusalem en offrant aux touristes et visiteurs un accès confortable au Mur des Lamentations", dans la vieille ville.
Longue de 1,4 km, cette ligne partira de la partie ouest de Jérusalem pour rejoindre le Mont des Oliviers, à Jérusalem-est, puis la porte des Immondices, à l’entrée de la Vieille ville, porte la plus proche du mur des Lamentations. "La plus grande partie de son itinéraire passera par des terres domaniales", a ajouté le ministre sans donner d’autres détails.
Elle comprendra quatre stations et pourra transporter 3 000 personnes par heure dans chaque sens, à une vitesse de 21 km/h, selon une estimation du ministère du Tourisme. Elle devrait être opérationnelle en 2021 et devrait coûter 43 millions d’euros.
Un lieu au cœur du conflit israélo-palestinien
Le mur des Lamentations, lieu de prière le plus saint pour les Juifs, se trouve à Jérusalem-Est, occupé par Israël depuis 1967 et dont l’annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Jérusalem-Est abrite des lieux saints majeurs pour le christianisme, l’islam et le judaïsme, et la Vieille ville est au cœur du conflit israélo-palestinien.
Israël considère tout Jérusalem comme sa capitale indivisible. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent.